Dans son message de vœux transmis à la télévision publique, le président malien Ibrahim, Boubacar Keita, est revenu sur la situation sécuritaire du Mali et promet la victoire contre les groupes armés djihadistes.
« S’agissant de paix et de sécurité, vous vous souviendrez de la signature du pacte pour la paix entre le gouvernement et l’organisation des Nations unies, assortie d’une déclaration d’adhésion de la CMA et de la Plateforme, contribuera certainement à conforter cet élan », c’est ainsi que le président de la République IBK a entamé la situation sécuritaire du pays qui va de mal en pis depuis 2012. Et cela malgré la présence de la mission de maintien de la paix de l’ONU et plusieurs forces étrangères engagées au Mali dans la lutte contre le terrorisme.
Défense
Le document signé le 15 octobre 2018, devra accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger qui se heurte à des difficultés du terrain depuis sa signature par les différentes parties. « Les actions conjuguées de nos forces de défense et de sécurité et les actions des forces internationales, notamment la Minusma, la force Barkhane et celle du G5 Sahel sont en train de porter fruit », se réjouit Ibrahim Boubacar Keita.
Fin novembre dernier, Barkhane et Famas ont annoncé séparément avoir neutralisé dans le centre du Mali Amadou Kouffa, le chef de la katiba du front national pour la libération du Macina. Figure emblématique d’AQMI dans le centre.
Selon le président de la République, les efforts militaires et sécuritaires engagés, par les forces armées séparément ou en conjonction avec les troupes du G5 Sahel et l’opération Barkhane portent de plus en plus leurs fruits. « Si zéro insécurité est impossible, il n’y a aucun doute que le terrorisme dans notre pays sera vaincu, car confronté au rouleau compresseur d’une riposte portée par des troupes plus aguerries, mieux outillées, avec la consigne scrupuleuse de respecter les règles d’engagement ainsi que l’éthique de l’armée », a annoncé le chef suprême des armées.
Conflits
Cependant la situation sécuritaire dans le centre se dégrade jour après jour. Dans un communiqué officiel, le gouvernement annonce la mort de trente-sept peuls dans une attaque attribuée aux dozo à Koulougon hier, 1er janvier. « Les conflits intercommunautaires, corolaire de l’insécurité constituent une menace bien plus sérieuse pour la cohésion et l’unité dans des contrées jadis réputée pour les compromis qu’elle avait su développer entre ses ethnies et ses systèmes de production ».
Pour le président de la République, les solutions aux crises sécuritaires ne peuvent pas être que militaires. Elles sont aussi économiques et humanitaires. Pour conclure ce chapitre « La paix doit triompher sur la guerre. Telle est ma préoccupation et tel est l’objectif du gouvernement”, dixit Ibrahim Boubacar Keita.