Suite aux débats autour de l’élaboration d’un manuel scolaire sur l’homosexualité dédié à l’enseignement fondamental dans notre pays, le Premier ministre a rencontré hier les leaders religieux à la primature. La rencontre a noté l’absence du guide de Aneçar Dine international, Chérif Ousmane Madane Haïdara et de l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique. Si l’absence du premier a été justifiée par ses émissaires mais cela n’a pas été le cas du second, instigateur de cette polémique.
Hier mercredi 19 décembre, le Premier ministreSoumeylou Boubèye Maïga, accompagné, de plusieurs membres de son gouvernement,était face aux leaders religieux. Objectif de cette rencontre était, selon leporte-parole du gouvernement, Amadou Koïta, d’évoquer la suspension du projetdel’élaboration du manuel scolaire sur l’enseignement de la sexualitécomplète (avec des suspicions sur la promotion de l’homosexualité) dédié à l’enseignement fondamental dans notre paysjusqu’à nouvel ordre.
Si cette rencontre a réuni plusieurs leaders religieux, elle a noté l’absence de grossespointures en l’occurrence Chérif Ousmane Madane Haïdara et le président du Haut Conseil islamique, Mahmoud Dicko.Sil’absence du premier a été motivée à l’assistance, celle du second n’a eu droità aucune explication. Pourtant, c’est ce dernier qui est au cœur de lapolémique suscitée par la question dumanuel qui parle de l’homosexualité. Cette absence de Mahmoud Dicko s’expliqueraitpar sa dissension avec le régime depuis lors l’élection présidentielle etsingulièrement avec le PM Soumeylou Boubèye Maïga. A son arrivée à laPrimature, SBM aurait dépossédé l’imam Dicko de sa mission de coordinateur dela mission de bons offices. L’imam, en retour, a saisi ce bon moment pourrebondir sur la scène médiatique et spécifiquement sur ce dossier de manuelscolaire qui divise l’opinion nationale. Mahmoud Dicko a-t-il boudé cette rencontre autour du manuel contesté ? La question reste posée.
Au terme de cette rencontre à huis clos avec lesautres leaders religieux, le président de l’Union des jeunes musulmans du Mali,Mohamed Macky Bah, a décrié l’homosexualité comme une pratique la plusregrettable issue de la dégradation de nos mœurs. « Il était nécessaire que legouvernement revoie ce projet en cours. Il y a des informations qui touchentaux valeurs sociétales de la religion. Si le gouvernement fait de l’erreur,nous leaders religieux avons le devoir de les corriger. Le gouvernement doitsurseoir à tout ce qui va à l’encontre de nos valeurs sociétales pour lebonheur de notre pays », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du gouvernement, a rassurél’ensemble des leaders religieux et des Maliens de la part du Premier ministrede saisir ce dossier pour que ce projetne puisse porter atteinte à nos valeurs. Selon lui, le président de la République ne prendraaucune décision qui fragilisera les leaders religieux et les Maliens engénéral.
Il faut rappeler que le Haut conseil islamiqueprépare activement un meeting ce dimanche autour de cette question del’homosexualité, comparable au mouvement ayant contraint, en 2011, legouvernement d’ATT à faire marche arrière dans le projet de code des personneset de la famille.
L’indicateur du renouveau