Au Tchad, les règles bancaires étranglent les commerçants

Au Tchad, depuis que la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale a durci les contrôles douaniers, les commerçants tchadiens sont inquiets. Leurs stocks fondent à vue d’œil, comme leurs revenus. En cause : les transferts d’argent sont bloqués et les marchandises coincées aux frontières.

Si les commerçants alertent sur les risques de pénurie alimentaire dans la capitale tchadienne, les autorités affirment avoir pris des dispositions pour faciliter les importations.

Dans son arrière-boutique du marché à Mil surnommé, le grenier de N’Djamena, les stocks de Mahamat Adoum, commerçant, fondent à vue d’œil.
« Regardez, je suis en train d’écouler mes derniers sacs de farine et de spaghetti. Ma boutique va se vider, je n’aurai plus rien d’ici le mois prochain. Je ne peux plus m’approvisionner auprès de mon grossiste. Il a aussi des problèmes pour faire venir la marchandise de l’extérieur. »

Seuls quatre conteneurs venus de Chine et du Moyen-Orient arrivent chaque semaine, contre 20 conteneurs d’habitude. Le résultat selon les commerçants, de la lenteur de la douane à délivrer les autorisations d’importations. Des nouvelles réglementations prises par la Cémac depuis juillet pour lutter contre la fraude.

L’entrepôt d’Hassan Adbraman Abakar, grossiste, est clairsemé. « Avant, je déposais mon argent à la banque qui faisait le transfert rapidement vers les comptes de mes fournisseurs. Maintenant, on est obligé d’attendre les autorisations pour transférer l’argent. C’est très long, mes transferts sont suspendus. Toute ma marchandise est bloquée au Cameroun. »

De son côté, Ali Abdoulaye Youssouf, le président du Conseil national des importateurs et exportateurs, craint une pénurie alimentaire. « Nous avons écrit au gouvernement pour qu’il puisse arranger la situation. Nous n’avons pas eu de réponse. La situation est pénible pour nous comme pour les consommateurs. Nous voulons que le gouvernement détermine une liste de marchandises exemptes d’autorisation pour faciliter nos importations. »

Tout a été fait pour débloquer la situation rassure le directeur des douanes, Abdelkerim Charfadine Mahamat. « Le ministère des Finances et du Budget a créé un service au sein de la Direction générale des douanes chargée de délivrer les autorisations d’importation et d’exportation des biens. Avec la création de ce service, les questions de claustration, de transfert et de change vers l’extérieur seront réglées. »

Aucune précision n’a été donnée sur le fonctionnement de ce service. Mais les autorités affirment que la situation devrait se régler. La Banque centrale ayant demandé le déblocage des transferts de fonds pour les conteneurs bloqués aux frontières tchadiennes.

Rfi

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