Bombardement de Bouaké: 15 ans après, de nombreuses questions en suspens

C’était un 6 novembre, il y a quinz ans. Deux avions Sukoi de l’armée ivoirienne bombardaient le camp français de Bouaké en Côte d’Ivoire. Une attaque qui provoque la mort de neuf militaires français et d’un civil américain, trente-huit autres soldats seront blessés. En représailles, l’armée française détruit l’aviation ivoirienne. Ces évènements entraîneront de fortes tensions entre Paris et Abidjan. Quinze ans après, le rôle des autorités françaises de l’époque apparaît pour le moins nébuleux et si un procès doit se tenir au printemps prochain, les véritables responsables pourraient bien passer entre les mailles de la justice.

Le procès prévu au printemps prochain d’un des pilotes biélorusses et des deux copilotes ivoiriens permettra-t-il d’identifier les véritables commanditaires de ce bombardement ? Pas sûr, car ces trois hommes n’ont jamais été appréhendés.

C’est donc en leur absence que la justice devra parvenir à établir les responsabilités. Une affaire dans laquelle l’attitude des autorités françaises de l’époque apparaît depuis le début pour le moins suspecte.

Le 16 novembre 2004, soit dix jours après le bombardement, la police togolaise arrête huit ressortissants biélorusses qu’elles soupçonnent être les auteurs de l’attaque. Des hommes qu’elle met à disposition de la France, mais étrangement, Paris décide ne pas les arrêter. La raison ? Il n’y avait pas de base légale pour le faire, selon Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense.

«On ne peut jamais cacher la vérité à l’infini»

Dominique de Villepin, le ministre de l’Intérieur, se défendra lui en expliquant « ne jamais avoir été saisi de cette affaire. » Des arguments battus en brèche par Sabine Khéris. La juge d’instruction estime en 2016 que « tout a été orchestré afin qu’il ne soit pas possible d’arrêter, d’interroger ou de juger les auteurs biélorusses du bombardement. »

La juge demande alors le renvoi des ministres devant la Cour de justice de la République. Une demande refusée en mai dernier par la CJR. Connaîtra-t-on alors un jour le fin mot de l’histoire ? Jean Balan, l’avocat de plusieurs familles de victimes, en est convaincu, persuadé qu’on « ne peut jamais cacher la vérité à l’infini. »

Rfi

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