« Des éléments de défense et de sécurité
sont tombés dans une embuscade à Toéni », alors qu’ils étaient en
« mission de sécurisation d’une école attaquée par des terroristes
présumés », a déclaré à l’AFP, une source sécuritaire sous le couvert de
l’anonymat.
« Au moins quatre gendarmes ont été tués » lors de
cette attaque, a précisé cette source, évoquant un « bilan partiel ».
« Plus de cinq heures après (l’attaque), quatre (autres)
gendarmes manquent toujours à l’appel », a souligné une autre source
sécuritaire, jointe depuis Ouagadougou, confirmant l’attaque.
Une opération de ratissage est en cours dans la zone mais le
« danger lié aux engins explosifs (artisanaux, ied), fait que les éléments
progressent avec prudence », a poursuivi la même source.
« Un véhicule de l’équipe de renfort a d’ailleurs sauté
sur une mine artisanale », a-t-elle souligné, sans plus de précisions.
Le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques
de plus en plus fréquentes et meurtrières.
Mercredi, un policier a été tué dans l’attaque du
commissariat de district de police de Solan, dans le nord du pays, frontalier
du Mali.
D’abord concentrées dans le nord du pays, ces attaques se
sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du
Togo et du Bénin.
Les attaques attribuées aux groupes jihadistes Ansaroul Islam
et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et à d’autres
groupuscules, ont fait plus de 255 morts depuis 2015.
Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises,
avec un bilan total de près de 60 morts.
AFP