Très attendue, la prochaine élection présidentielle s’annonce aussi très incertaine. Prévu pour le 31 octobre 2020, le scrutin pourrait donner lieu à la première alternance pacifique de l’histoire contemporaine d’un pays marqué, ces dernières années, par une grave crise politico-militaire.
Mais de nombreuses inconnues demeurent. L’identité des candidats elle-même demeure un mystère, Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale, étant la seule personnalité d’envergure à s’être officiellement lancée dans la course. Mais il a, depuis, été visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice de son pays, qui le soupçonne de « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État ».
Le chef de l’État, Alassane Ouattara, tout comme l’ancien président Henri Konan Bédié, laissent planer le doute sur leurs intentions. Quant à Laurent Gbagbo, son avenir politique est étroitement lié aux décisions de la Cour pénale internationale (CPI).
S’il a été acquitté en première instance en janvier 2019, rien ne dit qu’il pourra rentrer à temps pour l’élection, si tant est qu’il souhaite se présenter. Reste le scrutin en lui-même. L’opposition estime que les conditions ne sont pas réunies pour qu’il puisse être libre et transparent. Elle en veut pour preuve la composition de la nouvelle Commission électorale indépendante, récemment réformée mais jugée déséquilibrée. Elle a d’ailleurs refusé d’y siéger.
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