L’’igname est definitivement coupé entre le gouvernement et l’opposition. Un second mouvement de «An tè Abana» se met en place pour montrer une colère rouge au premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga. D’abord les résultats de la présidentielle contestée, le report des législatives, le projet de découpage administratifs aussi. Tous ces points séparent IBK et l’opposition et comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement de Boubeyè semble collectionner les indélicatesses en flagrante violation des acquis de la démocratie. Le vendredi 16 novembre, le meeting non autorisé de l’opposition s’est terminé dans un nuage de fumée de grenades lacrymogènes, des forces de l’ordre sur les manifestants. Le gouvernement avait formellement interdit cette marche qui s’est soldée par la bastonnade du député
Amadou Doumbia, élu Sadi à Niono et d’autres camarades.
Selon les commentaires de certains proches du régime, qui saluent l’action, l’Etat doit réinstaurer son autorité et réprimer les manifestants. Seulement, IBK a en face de lui une opposition qui s’agrandit de jour en jour, des frustrés de l’actuelle gouvernance et cette opposition est décidée à tenir tête au régime. Après les manifestations du vendredi, l’opposition compte porter plainte contre le chef de la police d’une part, le ministre de la sécurité et de la protection civile de l’autre. Elle envisage également d’autres actions, les acteurs du mouvement démocratique veulent-ils régler leur compte? Une chose reste sûre : le bras de fer est engagé entre l’opposition et IBK. Ce qui ne doit pas être négligé quand on a souvenance de la force du «Mouvement An tè Abana’’ qui a été enhardi par des actes similaires à ceux du vendredi dernier.
Khadydiatou SANOGO