Du 3 au 14 décembre, le Mali participe à la 24ème Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 24) à Katowice, en Pologne. Il s’agit pour notre pays d’exposer face à ses pairs son bilan en matière de mesures prises pour riposter aux aléas liés aux changements climatiques et d’attirer vers la destination Mali les partenaires techniques et financiers.
Dans leurs discours, les autorités maliennes, notamment le département en charge de l’environnement, affirment enregistrer certains acquis salutaires dans la lutte contre les changements climatiques, dont les effets néfastes se font sentir tant sur le plan économique et environnemental qu’humain. Engagé par l’Accord de Paris, le Mali se doit de réduire d’ici 2030 les émissions de gaz dans le secteur de l’Énergie de 31% ; 25 % dans l’agriculture et 21% dans le secteur de la forêt. Et, pour ce faire, il possède un Plan d’action national dont la mise en œuvre, jugée satisfaisante pour les décideurs, reste sujette à réflexion.
En effet, le Mali présente une faible utilisation des énergies renouvelables, qui pourtant constituent un élément essentiel de riposte aux changements climatiques. D’autre part, la gouvernance environnementale peut être qualifiée de défectueuse quand on se réfère à l’ensablement du fleuve et aux occupations irrégulières des berges du fleuve par des riverains qui font un mauvais usage des eaux et participent à la détérioration de leur qualité.
Les autorités maliennes devraient être plus soucieuses de développer des solutions domestiques pour protéger l’environnement et amener les populations à mesurer les enjeux des changements climatiques, plutôt que de se précipiter pour prendre part à un sommet pour une solution commune, car ils se frottent à des problèmes inexistants sous d’autres cieux et peinent à assainir leur environnement et à instaurer une consommation domestique des énergies renouvelables.
Khadydiatou Sanogo