Le projet de budget de l’Institut national de santé publique (INSP) pour l’exercice 2021 est chiffré en recettes et en dépenses à 4,9 milliards de F cfa contre 4,8 milliards de Fcfa l’année dernière, soit un taux de progression de 2%. C’est ce qui ressort de la 3è session du conseil d’administration de l’établissement tenue, hier, dans ses propres installations.
L’ordre du jour portait sur l’adoption du procès-verbal et les recommandations issues de la précédente session mais aussi celle de la 1ère session extraordinaire. Les administrateurs ont aussi examiné le rapport d’activités et celui financier de 2020, le projet de budget de l’exercice entamé et le projet annuel de performances 2021.
La réunion était dirigée par le conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, Dr Sékou Oumar Dembélé, en présence du directeur général de l’établissement, Pr Akory Ag Iknane. Celui-ci a expliqué que le faible taux enregistré par son établissement découle du principe de précaution en raison de la crise sanitaire et socio-sécuritaire que vit notre pays.
Il a souligné que la Covid-19a été au centre des activitésde surveillance épidémiologique et les examens de routine n’ont pas connu un grand essor.
Le taux de réalisation des recettes est de 121,9%, a précisé le directeur, ajoutant qu’au niveau des dépenses, le taux global est de 91%. Par contre, il a fait savoir qu’il est prématuré de restituer les leçons apprises de cette pandémie et soutient que l’espoir suscité par la découverte de vaccin donnera certainement un répit dans la lutte contre la pandémie.En outre, le Pr Akory Ag Iknane a rappelé que depuis l’apparition des premiers cas confirmés dans notre pays le 25 mars 2020, le coronavirus a évolué en deux phases.
La première s’est faite en 3 temps, une période d’ascension de la courbe épidémique de 12 semaines, suivie d’une autre défervescence de 8 semaines, puis une semaine en plateau. La seconde phase a commencé avec une période d’ascension qui atteint le pic le 5 décembre dernier avec 150 cas avant de connaître une baisse progressive qui tend malheureusement à remonter ces dernières semaines. Aujourd’hui, la situation requiert une surveillance attentive et soutenue. à la date du 9 mars dernier, le Mali a enregistré 8.613 cas de coronavirus, 358 décès et 6.450 guérisons. 118 malades sont suivis, soit 66 dans les centres de prise en charge et 52 à domicile. En 2021, l’ambition de l’Institutest fonction de la consolidation des lignes budgétaires des structures fusionnées, des prévisions des recouvrements des coûts et des appuis auprès des partenaires.
L’INSP reste fidèle à sa vision qui consiste à mettre à la disposition de la communauté des décideurs et responsables des programmes une structure efficiente et fiable qui stimule un système de santé performant tout en préservant le capital humain des risques sanitaires majeurs en vue d’un développement sanitaire économique et social durables pour le Mali. à cet effet, il compte sur le soutien des administrateurs pour la mise en œuvre de cette vision. Le conseiller technique a confirmé que la pandémie a bousculé nos habitudes et cela ne doit pas non plus «nous pousser à perdre de vue les objectifs assignés à notre structure par l’État».
Au titre de l’exercice 2020, Sékou Oumar Dembélé précisera que l’Institut a affiché un taux de réalisation de 121 % où tous les indicateurs sont au vert. Il a indiqué que si la Covid-19 a créé une faible fréquentation de l’ensemble des structures hospitalières par les patients, l’état a apporté des appuis conséquents. Il dira aussi que les défis sont nombreux, surtout que le virus Ebola est à notre porte.
Source : L’ESSOR