De récentes failles dans le système de contrôle des bagages à main à l’aéroport international Modibo- Keïta de Bamako provoquent l’inquiétude des compagnies aériennes desservant la capitale malienne, au premier rang desquelles Air France. Entre le 20 octobre et le 2 novembre, plusieurs voyageurs ont ainsi été interceptés avec armes et munitions alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer pour Paris.
Selon nos informations, un ressortissant allemand a ainsi été appréhendé in extremis le 1er novembre lors de la fouille physique ultime à la passerelle de l’avion avec, sur lui, deux chargeurs de 17 balles chacun, alors qu’il venait de passer sans encombre les différents contrôles électro- niques dans l’aérogare. Le 20 octobre, un individu non muni d’un badge a également été interpellé au pied de l’avion arrivant de Paris. La sécurité des avions d’Air France est assurée sur le tarmac de l’aéroport de Bamako par le groupe Securicom.
Le 12 août, l’épouse d’un ancien diplomate malien arrivant de Bamako avait déjà été arrêtée à l’aéro- port de Roissy Charles de Gaulle (CDG) en posses- sion de deux armes et d’un chargeur rangés dans sa valise cabine. Jugée deux jours plus tard par le tribunal de Bobigny, en région parisienne, elle a été condamnée à huit mois de prison avec sursis et 5 000 € d’amende. Cette recrudescence d’inci- dents graves liés à la sûreté des vols pourrait conduire Air France à suspendre son service vers le Mali. Air France dessert Bamako six fois par semaine. Depuis début octobre, la rotation assurée via
LC