La pratique de l’esclavage est abolie sur le territoire malien depuis des décennies, mais la première région du Mali demeure toujours dans obscurantisme social. La région de Kayes est confrontée à un conflit inter-communautaire liée à leur statut social. De nombreuses familles dans certains villages de Kayes se voient déposséder de leurs biens matériels et pires blesser dans leur orgueil. Cette situation a engendré beaucoup de déplacement. Environ 400 personnes victimes de ces abus ont quitté les locaux de Diéma, Kayes, Bafoulabé. Cette partie de la population hérite de l’esclavage de leurs ancêtres de la classe inférieure.
Dans le village de Kainera, 94 familles ont quitté le village pour s’installer à Bamako dans des conditions précaires. Parmi ces déplacés, à peu près une trentaine sont des enfants. Ces personnes rien que leur nom de famille suffît pour qu’elles soient discriminées. Elles sont marginalisées et privées de leur droit. Le motif de toutes ces barbaries est le fait que certaines personnes commencent à se montrer, or, selon les « maîtres d’esclaves », l’esclavage est une tradition qu’il faut perpétuer et lorsqu’un esclave n’obéit pas, c’est une atteinte à leur notoriété.
Or selon les « maîtres d’esclaves », l’esclavage est une tradition qu’il faut perpétuer et lorsqu’un esclave n’obéit pas, c’est une atteinte à leur notoriété.
Et quant aux esclaves concernés, ils sont ligotés, battus, exclus de la société et même chassés de leur village.
Selon le témoignage d’un déplacé, ils sont victimes de toutes sortes d’injustices. Les Soi-disant maîtres les traînent devant la justice pour des histoires qui ne tiennent pas debout. Alors que le fond du problème est juste de l’esclavage. Les populations qui se disent nobles s’attendent à posséder toutes les propriétés des esclaves.
Dans certaines localités, beaucoup ont été empêchés de faire l’examen du diplôme d’étude fondamentale (DEF), car ils sont des « esclaves ».
Nord sud journal avec maliactu.net