Mossadeck Bally, PDG de Azalaï Hôtels est élu président du Conseil national du patronat malien le 1er octobre dernier. C’était à l’issue d’une assemblée générale élective du conseil national du Patronat malien.
La liste consensuelle présidée par Mossadeck Bally a remporté l’élection du président du conseil national du patronat malien. C’était à l’issue d’une journée mémorable au siège du conseil national du patronat malien à Bamako.
Dès 8 heures du matin, ce samedi 1er octobre 2022, jour de vote, les délégués ont répondu massivement. Ils ont pris part au vote sous la direction d’une équipe technique performante. Tout d’abord, l’équipe technique a enregistré les délégués venus, puis a attribué des badges aux participants. A l’extérieure, un dispositif composé d’éléments de la gendarmerie assure la sécurité pour que tout se passe dans la sérénité. L’assemblée général élective a donc démarrer les opérations de vote à 10 heures. Pour la circonstance, c’est le doyen de délégués, Modibo Boundy qui a préside le bureau de vote.
Ainsi à l’issue de 6h de temps d’opération de vote, le bureau est alors fermé à 16 heures. Les opérations de dépouillement de bulletin de vote ont commencé. Et c’est la liste consensuelle présidée par Mossadeck Bally qui a remporté cette élection. En effet, il y a eu 129 délégués inscrits, parmi lesquels 117 ont voté, soit 90,70% de taux de participation. De ce fait, et au terme du vote, Mossadeck Bally a obtenu 117 votants sur les 129 inscrits. Il dirige désormais un bureau de quarante membres jusqu’en 2027 », ont-ils déclaré.



Rassembler
Mossadeck Bally, le nouveau président du CNPM jusqu’en 2027, a, dans ses premiers mots, adressé ses félicitations à l’administration provisoire dirigée par Soya Golfa, aux groupements professionnels, au bureau consensuel et à l’ensemble du comité statuaire.
Selon lui, après tout ce processus qui a abouti à la mise en place de l’administration provisoire, c’est le temps de l’effort pour ce nouveau bureau qu’il dirige désormais. « C’est le temps de rassembler. Et notre bureau tend la main à tous les ressortissants du secteur privé sans exclusion. C’est le temps de se projeter vers le futur. Parce que le pays se porte très mal, donc notre économie se porte très mal, nos entreprises se portent très mal, et c’est le temps maintenant de se projeter sur comment relever notre pays, notre économie, nos entreprises. C’est le temps pour nous, en tant qu’organisation faitière du secteur privé, de défendre nos intérêts», a fait savoir Mossadeck Bally.
Il a invité les membres du nouveau bureau à servir et non se servir pour qu’au terme de leur mandat, ils sortent grandis, méritent la confiance placée en eux. «A l’endroit des autres membres de mon bureau, je dirai que nous sommes là, nous avons été mis en place aujourd’hui par la grâce d’Allah et par le pouvoir qui a été conféré aux délégués. Ils nous ont mis en place pour servir. Nous sommes là pour les servir. Nous n’attendons rien à titre personnel du CNPM. Notre plus grande satisfaction serait que dans 5 ans, nous nous retrouvions dans cette salle et que ces mêmes délégués nous disent : « merci, nous vous avons élus il y a cinq ans, vous avez rempli votre mission, et nous sommes satisfaits de votre travail». C’est mon seule et unique ambition dans ce bureau », a indiqué Mossadeck Bally.



A l’adresse des autorités publiques de ce pays, dit-l, je voudrais leur dire en mon nom et tout le bureau, que le CNPM a traversé une crise profonde et que le CNPM aujourd’hui est débout, et qu’il jouera tout son rôle dans la construction de ce pays. «Le CNPM restera un interlocuteur privilégié, professionnel, rigoureux, intransigeant et exigent vis-à-vis des autorités publiques pour qu’ensemble, publique et privé, nous construisions la terre de nos ancêtres», a prévenu Mossadeck Bally.
A l’endroit du secteur privé, il a appelé à l’union, la cohésion entre tous les acteurs. «A l’adresse du secteur privé, je leur dirai de nous donner la main, de nous unir, parce que la division ne mène nulle part. On a coutume de dire en Afrique : « seul on va vite, mais ensemble on va beaucoup plus loin ». Nous ne sommes pas des adversaires. Nous créons la richesse et d’emplois que doivent occuper nos enfants, nos petits-enfants, et nos arrières petits-enfants. On a donc une vision commune. Nous ne sommes pas des adversaires encore moins des ennemis. Donnons-nous la main pour avancer, parce que c’est le secteur privé uni et fort qui aura tout le respect vis-à-vis des autorités publiques. Et si nous sommes désunis, personne ne nous écoutera. Soyons donc forts de propositions, soyons unis, rigoureux et professionnels», a fortement recommandé le nouveau président du CNPM, Mossadeck Bally.



Fondateur de Azaïlai hôtels
Il faut rappeler que Mossadeck Bally, qui a un diplôme en gestion / finance de l’Université de San Francisco (Californie) a plus d’un quart de siècle d’expérience professionnelle et possède une solide formation familiale, scolaire et universitaire. Il a également bénéficié d’un excellent apprentissage de la part du grand homme d’affaires qu’est son père, mais aussi d’un peu de chance, ingrédient indispensable à toute réussite. Mossadeck Bally est le fondateur de la chaîne hôtelière Azalaï qui est aujourd’hui présente au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, au Bénin et bientôt dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Azalaï est l’une des rares chaînes hôtelières 100% africaines implantées sur le continent. Partant du sentiment d’insatisfaction généralement ressenti chez ses partenaires commerciaux en déplacement à Bamako, M. Mossadeck Bally a décidé de relever la barre en répondant aux normes en vigueur dans l’hôtellerie. La plupart de ses hôtels sont de 4 ou 5 étoiles.
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L’aventure de l’homme d’affaires dans l’hôtellerie débute en 1993 avec le rachat du Grand Hôtel de Bamako. Pour mener à bien cette activité, Bally, qui ne disposait que d’une dizaine de millions d’euros pour le projet, a dû bénéficier de la confiance de sa banque. Il reçoit donc un prêt d’un milliard de francs CFA. Il rénove l’hôtel acheté, qui répond désormais aux attentes des clients. Face au succès de cette première tentative, Bally s’est lancé dans la construction d’un deuxième hôtel à Bamako, l’hôtel Salam.



Mossadeck Bally a également rénové l’Independence à Ouagadougou et l’hôtel 24 de Setembro en Guinée-Bissau. Son ambition est d’établir une présence durable dans toute l’Afrique de l’Ouest. Détenant avec sa famille la majorité des parts de la chaîne, Monsieur Bally a néanmoins accepté la participation du fonds Cauris puis celle de la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale. En 2012, les activités de la chaîne hôtelière ont décliné en raison de la crise au Mali. Cette situation avait contraint Mossadeck Bally à fermer deux de ses hôtels à Bamako pendant 6 mois. Aujourd’hui, il regarde l’avenir avec optimisme.