La Conférence des faitières de la société civile a tenu un point de presse à la Maison de la presse, ce mardi 5 novembre 2019, pour annoncer l’organisation d’un grand meeting en soutien à l’armée malienne cible d’attaques meurtrières au nord et au centre du pays. Ladite manifestation à laquelle est attendu plus d’un million de personnes est prevue pour ce vendredi 8 novembre 2019 au monument de l’indépance.
Affectée par la récente attaque contre les Famas à
Indelimane où plus de 50 soldats ont été tués, la Conférence des faitières de
la société civile a annoncé, au cours d’un point de presse, tenu mardi dernier,
l’organisation d’une manifestation pacifique.
Prévue pour le vendredi prochain, la manifestation est une occasion pour le
regroupement de la société civile d’exprimer sa solidarité à l’armée qui
traverse des moments à la fois très difficiles et délicats. Le meenting sera
également l’occasion d’exprimer leur solidarité aux familles des militaires
endeuillées. Aussi, s’agit-il, d’une manifestation pour dire « stop aux tueries
contre nos militaires ».
Lors de son point de presse, la Conférence des faitières de la société civile a
lancé des appels à la mobilisation de l’ensemble de la population pour prendre
part à l’activité. À tour de rôle, des organisateurs de cette marche ont
exprimé leur mécontentement face aux tueries contre nos soldats.
« Nous devons tous sortir pour rendre hommage à nos militaires qui sont morts
pour la défense de la patrie. En sortant, ce vendredi, nous exprimons notre
compassion et solidarité aux veuves et orphelins de cette guerre imposée », a
déclaré le président du comité, Manssour CISSE très ému face aux drames.
Pour lui, la situation exige aux Maliens d’être plus vigilants, prudents et
surtout audacieux à dénoncer les actes qui compromettent notre souveraineté.
« Il est temps de mettre fin à ces crimes contre nos militaires », a déclaré
Manssour CISSE d’un ton de colère.
Selon lui, ni IBK ni Soumaila CISSE encore moins le Premier ministre, Boubou
CISSE ne constituent une alternative pour résoudre ces problèmes. La solution,
pense-t-il, passe par le peuple malien, à travers sa mobilisation et son
implication.
Dans une déclaration lue par son président, la conférence des faitières de la
société civile condamne « cet acte ignoble et barbare avec la dernière rigueur
et demande aux autorités de tout mettre en œuvre pour poursuivre ces criminels
et les traduire en justice ».
À sa suite, la vice-présidente PDES, Mme Cissé Fatoumata Sacko, également
révoltée par ce qui arrive à l’armée malienne, appelle à l’unité nationale.
Pour elle, cela n’est pas une option pour le Mali, mais une priorité absolue et
une exigence pour tous.
« Nous devons songer à une prise de conscience pour sauver l’honneur du pays »,
a-t-elle déclaré, tout en invitant aussi la population à sortir massivement
pour le rendez-vous du vendredi.
Info-matin