Quelques 125 anciens des membres de groupe jihadistes Boko Haram ont été achevés ce samedi dans le sud Est du Niger, un programme de déradicalisation.
Ce programme implique aussi une formation professionnelle pouvant permettre une réinsertion sociale.
La cérémonie officielle marquant la fin de cette formation s’est déroulée sous haute surveillance militaire à Goudoumaria, une localité située à près de 200 km de Diffa.
C’est cette
localité qui abrite le Centre où sont accueillis depuis 2017 ceux qu’on appelle
»les repentis de Boko Haram »(ceux qui désertent les rangs du groupe
terroriste).
Après avoir prêté serment sur le Coran, les ex-jihadistes, dont 47 Nigérians,
ont reçu des « certificats de sortie » les autorisant à quitter
définitivement le Centre.
Ils ont
également reçu chacun des outils de travail pour monter leurs propres ateliers.
« Je demande pardon à toute ma famille, à tout le Niger et à tous les
Africains. Je désire à présent vivre en paix. Boko Haram m’a induit en erreur.
Ils m’ont dit que c’était le jihad mais ils ne faisaient en réalité rien de
tout cela », a affirmé un des repentis, qui est devenu soudeur suite à la
formation.
Dès lundi, les repentis seront acheminés dans leur village d’origine, a
assuré le ministre nigérien de l’Intérieur Mohamed Bazoum.
Une quinzaine d’autres repentis quitteront le Centre en janvier à l’issue de leur formation.
Au total, plus de 240 ex-éléments de Boko Haram, dont des femmes et des enfants, sont hébergés à Goudoumaria après s’être rendus aux
Autorités.
Ce mouvement de reddition avait débuté fin décembre 2016 avec une trentaine de
combattants nigériens.
Au cours de leur séjour, les repentis ont reçu une « formation
religieuse » de six mois avec des prêches sur « la pratique de l’islam
modéré ».
Ils ont
ensuite suivi une formation professionnelle.
La plupart des femmes et les enfants du Centre sont considérés comme « des
victimes » des terroristes et ont été utilisés par le groupe Boko Haram comme
« indicateurs » ou « receleurs » de biens volés lors des
attaques, selon les autorités nigériennes.
Pressafrik