Française, le groupe émirati Ecolog voit ses deux contrats emblématiques remis en jeu.
La division des achats des Nations unies dépouille actuellement les offres qui lui ont été remises pour l’accompagnement en vivres et équipement de la Minusma au Mali, l’une des principales missions de maintien de la paix sur le continent (12 000 hommes). Depuis 2014, le contrat est détenu par le groupe émirati Ecolog de l’homme d’affaires macédonien Nazif Destani. Actif en Afghanistan et au Kosovo auprès de l’OTAN, ce dernier est arrivé en Afrique grâce au parrainage de l’Econo- mat des armées (EDA) français – l’EDA et
Ecolog ont été associés jusqu’en 2017 sur une partie du contrat de fourniture de la Minusma. L’américain Agility, le français GCC et le monégasque Esko ont tous soumis des offres pour succéder à Ecolog, qui a pour sa part soumissionné pour continuer à opérer le contrat.
Devenu grâce à ce marché malien un mas- todonte de l’intendance de guerre, Ecolog va également devoir défendre son contrat d’approvisionnement de la Minusca en Centrafrique, qui vient de faire l’objet d’un nouvel appel d’offres de l’ONU. Ce marché centrafricain, beaucoup moins lucratif que celui de la Minusma, intéresse l’indien Hashi Energy, qui fournit déjà en nourriture et produits pétroliers la Monusco, en RDC, à partir de ses entrepôts de Mombasa.
LC